mardi 27 août 2013

Les Jeux vidéo et la politique – Une partie jouable, en deux parties.

 

Ça démarrerait sur un ton plutôt léger. Et par un questionnement inhabituel, voir incongru : Le jeu vidéo est il de droite ou bien de gauche? La politique est-elle présente dans ce loisir ? Pour arriver ensuite à une réalité plus lourde, cet acharnement bien connu, des tueurs de masse médias de masse à l’encontre du jeu vidéo et qui peine à cacher cette capacité qu’il a à énerver les politiques…

Pour aborder ce thème, la politique et le jeu vidéo, et qui  de prime abord peut apparaitre comme un non sujet, si on le traite de façon légère, quelques ajouts s’imposent… ou quelques retraits plutôt !

De un. Coté joueurs. Pour ne pas mélanger les actes de barbaries perpétrés par ces quelques tueurs de masse qui hantent notre loisir -et qui jouent semble-t-ils souvent à des MMO FPS avant de s’adonner à leur passe temps final- je les exclus de ce jeu. Ceux-ci étant trop préoccupés de se venger des brimades qu’ils ont subits -victime probable et à très fortes doses de leurs camarades d’écoles et/ou de leurs « parents » – et pour qui le droit de vote est à mille lieux de leur soucis. Ils ne m’en voudront pas. Quoi,  j’espère en tout cas, loin de moi l’intérêt de finir criblé de balles…

desert strike

De deux, je retire également, coté jeux vidéo cette fois, tous ces jeux où la censure a fait son œuvre (ceux où les femmes trop dénudées ont étés si mal rhabillées qu’on s’en détournerait presque et tous ces jeux où les croix gammées sont si peu modifiées qu’elles sont  toujours gênantes.).
J’exclus enfin de ce classement tous ces jeux de guerre pro-américain tellement ceux-ci sont nombreux de Désert Strike, période de guerre du golfe, au plus récent FPS qui vous « appel au devoir » sous la bannière de l’oncle Sam.

Enfin, doivent être exclus de cette sélection les jeux tellement violents qu’ils en deviennent atypiques, comme Manhunt ou Thrill kill (par exemples), ces derniers ayant été réalisés, sans aucuns doutes, pour de violents psychopathes; déjà exclus en petit un. Enfin, nous mettrons aussi de coté tous ces jeux qui non contents de mettre de coté la quasi totalité du libre arbitre -si bien feint d’ordinaire- ne nous laissent véritablement aucuns choix.

Ces extrémismes retirés, le jeu peut commencer !

Au jeu du  « dis-moi à quoi tu joues, je te dirais pour qui tu votes ! » voici mon analyse !
Sont de gauche : Super Mario world, Assasin creed, Toki, Bioshock, Tetris (limite extrême), shinobi, Tomb raider (et féministe en plus),  f-zero,  Actraiser (le peuple, avant tout) …
Sont de droite : Sonic (trop speed pour être de gauche), Assasin creed 2 (et toutes les suites, mon général ^^), Gears of war,  Sunset riders (si si, j’ai les preuves – il se reconnaitra!), encharted (réac en plus),  Mario kart, PAC-man (et cathodique pratiquant).
Et enfin, les « ça dépend » : Castlevania (Simon j’ai vu sa carte mais pas celle de ses frères), Wipe out (y a prodigy quand même, mais bon, ça reste beaucoup chacun pour soit), Sim city (on joue à faire semblant ; quoiqu’il arrive…).
Et les « sans étiquettes » de prendre le reste… Out run (beaucoup trop libre pour s’enfermer dans une quelconque sélection), Résident evil (là on s’en fout, il en va de notre survie !), L’odyssée d’Abe (lutte affichée de la société de consommation et du totalitarisme qu’il soit de gauche ou de droite)…
Tout ces propos n’engageant que ma pomme - leur bien fondé n’étant basé que sur un ressenti aussi flou qu’inutile… je vous invite à compléter cette liste ; tout en restant correct -politiquement- ça va s’en dire ^^.

tueurs de masse

Plus sérieusement, enfin. Et pour en finir avec l’influence néfaste des jeux vidéo sur la vie quotidienne, les tueurs de masses, l’intérêt du PEG 18+, les politiques et les médias… que peut-on dire ?

Olivier Mauco, docteur en science politique, a publié une thèse intitulée « Jeux vidéo, problèmes publics, régulations privées ; Histoire socio-historique des dispositifs de contrôle ». Brillamment menée il en résulte, en simplifiant à l’extrême, que si les politiques sont aussi sévères à l’encontre du jeu vidéo, avec cette obsession commune -et tout bords confondus- qui consiste à interdire les jeux violents  au moins de 18 ans, ce n’est pas par crainte, comme qu’ils l’annoncent, que nos chères têtes blondes (ou brunes, ou rousses, ou vertes) deviennent des tueurs de masses (Ces derniers  ayant pour point en commun d’aimer les jeux vidéo avant le meurtre en série.), ils s’inquièteraient en réalité, de la perte du control de cette violence, qu’ils ne peuvent plus exercer, en cet endroit.

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Pour illustrer l’idée, le sociologue Max Weber (1864-1920) est cité dans sa thése, celui-ci, définissant de la sorte l’Etat moderne : «Un groupement de domination de caractère institutionnel qui a cherché (avec succès) à monopoliser, dans les limites d’un territoire, la violence physique légitime comme moyen de domination et qui, dans ce but, a réuni dans les mains des dirigeants les moyens matériels de gestion. ». Dans les jeux vidéo nous constaterons que ce monopole n’est plus aux mains de l’État.
Et Mauco d’ajouter à sa thèse qu’il n’y a pas plus normatif que l’univers d’un jeu vidéo. Chaque passage à l’acte y  étant accompagné d’une acceptation de règles précises, prédéfinies et  qui ne peuvent exister que dans l’univers du jeu auquel on se soumet. Que les parents se rassurent du coup, les actes de violence, dans la vie, traduisent l’inverse : le non respect des règles, le rejet de normes établis.

A ce point de vue, déjà trés pertinent, on peut ajouter que les politiques ont beaucoup de mal à intégrer le jeu vidéo. Ceci pouvant d’autant plus expliquer un véritable acharnement ; très largement relayé par les médias de masse.
En effet, en dehors de la présence, sur Second Life, d’un parti politique français (le FN) et d’une candidate, Ségolène Royal, auxquels on peut aussi ajouter le Konami’s code chez les centristes –lors de la campagne présidentielle de Bayrou-, la  présence des politiques dans le jeu vidéo reste plutôt très discrète.

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Même aux Etats-Unis, où quelques rares publicités virtuelles  invitaient les conducteurs de Burnout paradise, à voter pour Barack Obama puis pour Romney (dans GTA IV ci-contre), il ne s’agit que de réclames ; et qui respectent de plus, une certaine parité.Les quelques rares autres incursions restant « en dehors du logiciel ». Des individus tels qu’ Alain Soral et Dieudonné , qui à des fin de propagande, utilisent  sur youtube  le logiciel « The Movies » (Crée par Lionhead Studios) -et mettent en scènes des personnages 3D à leur image- créent et diffusent leur contenu sans que l’on puisse y prendre part . Le jeu est ici plutôt un outil utilisé par ces « personnes »  et qui auraient pu faire le choix d’une caméra, d’un théâtre  ou d’un stylo pour répandre leurs biles.

Pour conclure, ceci dit, notons que nos enfants, avec un jeu 18+, pourront toutefois faire quelques cauchemars, si exposés à certaines licences actuelles (souvent juteuses), où le sang coule à flots. D’où l’intérêt, du PEG. Des séquences qui restent toutefois du même acabit, ceci étant, que le contenu du moindre JT ; les faits divers en moins. Et sans avertissement, sauf erreur, aux 18+ et autres…