mardi 2 avril 2013

Le bon, la brute et le truand (du sociotype au type de joueur)...


Pour une fois que je me rends à une conférence -sur le jeu vidéo- il faut bien avouer que j’ai été bluffé. Depuis les années 60 des sociologues se seraient penchés sur les différents types de joueurs existants ; et ce jusque aujourd’hui,  établissant ainsi des « sociotypes » de gamers, aussi précis que divers. Autant de travaux  que j’entends simplier ici (en restituant l'idée).


S’il fut un temps, où l’on aurait eu tendance à diviser les joueurs de jeu vidéo en deux catégories. D’un coté les joueurs hardcore, de l’autre les joueurs occasionnels. Empruntant, au passage, à Sergio Leone une division manichéenne, aussi facile à mémoriser que binaire, issue de son chef d’œuvre « le bon, la brute et le truand » - d’un coté ceux qui creusent, de l’autre ceux qui ont un flingue. Et bien apprenez (ou pas) que cette vision est révolue. Il y a, bien évidemment, beaucoup plus de divisions de joueurs possibles.


Richard bartle, dans les années 90, en proposait meme déjà quatre (pour les joueurs de MMO): (les) Killer, Socializer, Explorer, Achiever (cliquer ici pour lire l'article.). 

Et d'autres de s'ajouter puisque chacune est éphémère ! Ainsi, qu’il soit parmis les « bons » (je regroupe ici les Socializer et Achiever de R.Bartle), les brutes (appelés « Killers » parmi les sociaux types ci-dessus) ou les truands (« explorateurs » chez le sociologue), soit déjà un peu plus qu'"occasionnel ou passionné", chaque gamer pourra passer durant son expérience de jeu -selon son âge, selon le titre joué mais aussi selon le temps passé à pratiquer le titre- d’un type d’approche à l'autre. C’est ce qu’explique (entre autre) Jonas Kaloustain (conférencier, game designer) dans sa conférence ; que j'évoque à l'instant. 

Et effectivement, il est totalement courant d’être à la recherche de liens sociaux et de partage- et à ce titre, par exemple, de participer à un tournois PES. Puis, souhaiter battre tout le monde en suite. Pour terminer, sur le meme titre, en mode solo, et tordre le jeu dans tous sens- en connaître les moindres aspects. En étudier les bugs, les joueurs les plus puissants, les stratégies plus efficaces, les manips rares et fatales et mettre en branle les statistiques !

On peut jouer mille fois avec un type de jeu, mais on ne pas jouer mille fois avec… euh…

On pourra, pour autre exemple, aborder un Résident Evil 6 avec, au départ, un objectif simple: «tout dézinguer dans le temps imparti » -en respectant, chemin faisant, le rythme effréné et imposé par les standards des jeux actuels. Puis, refaire une partie, plus calme -plus réfléchie- alimentée par la recherche (des bonus- les emblèmes), l'exploration (des décors et des pièces jusque là ignorés) ou faire des tests (de jouabilité, de performances- améliorer son skill). Et pour finir, en qualité d'expert, -le bon est de retour- par partager en ligne ses connaissances de brutes !      

A dix mille kilomètres des catégories tradionnellement proposées, "Joueurs occasionnels" Vs "Hardcore gamer", les jeux peuvent être ainsi joués et rejoués différemment et avec plus d'approches qu'il y a de joueurs, finalement.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire